Ils l'ont dit et ils ont eu raison

"C'est le sort des plus beaux rêves de se transformer tout d'un coup en cauchemars."
Italo Calvino, l'homme onirique.

Déclaration d'amour ou déclaration de guerre ?

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Un p'tit four pour démarrer : le propos qui tombe à pic

Ahlala :

« Mais... Il est pas mort Pierre Palmade ?
- Ben... Non !
- Mais t'es sûre ?
- Ben oui enfin ! »

Merci Mathieu.


dimanche 22 février 2009

"You never know what's coming for you"

100% des personnes de mon entourage ayant vu L'étrange histoire de Benjamin Button m'ont conseillé d'aller le voir. 100%, c'est-à-dire Mickaël et Aurore. Le premier m'a dit "c'est plutôt opressant comme film", et la seconde, "ça fait appel à plein de sentiments, à la fin dans la salle les gens ont fait 'ouf', comme s'ils étaient soulagés que ça se termine, parce que c'est pas rien comme film".

J'avais déjà envie d'aller le voir, autant dire que là je ne pouvais pas faire autrement.

Il y a un prétexte pour raconter cette étrange histoire. Une vieille dame se meurt dans un hôpital, sa fille est là, un ouragan se prépare, une grosse tempête, "a storm". Pendant que c'est la tempête, la vieille dame Miss Daisy demande à sa fille Caroline de lui lire un journal, une façon indirecte de lui révéler sa vraie identité. Et ce journal, c'est l'histoire de Benjamin Button. Alors je vous l'accorde, ce prétexte on l'a déjà vu 10 000 fois, on n'en peut plus des journaux qu'on fait lire des années après, sur son lit de mort, etc.

Sauf que là Mickaël et Aurore avaient tous les deux raison, vous ne ressortirez pas de ce film comme vous y serez rentré(e). Vous aurez faim. Ah nan ça c'est parce que vous serez allé(e) à la séance de midi et que serez ressorti(e) à 15h.
Vous serez tout(e) chamboulé(e). Vous penserez à plein de choses. Au temps qui passe. Aux gens qui vous entourent et qui vous quittent, vous ont quitté(e). Aux relations que vous avez avec les autres, vos amis proches, ceux de passage, ceux à venir. Vos amours.
Et puis il y a de jolies choses dans ce film. La relation entre Benjamin et sa mère adoptive ; la Nouvelle-Orléans ; la musique ; une horloge ; un ponton ; une cuisine dans un hôtel en Russie ; "Send me a postcard from everywhere" ; un sous-marin qui refait surface ; une bougie sous une table.
Peut-être qu'en sortant du cinéma, vous verrez des gens étranges. Une femme avec 6 boîtes à chaussures dans 2 sacs. Un homme avec une casquette sur laquelle est écrit en gros "Storm". Un jeune avec deux brillants sur l'une de ses canines. Deux personnes qui mâchent leur chewing-gum à l'unisson et la bouche ouverte. Une dame qui utilise un téléphone portable Nokia de la première génération.

J'ai vu tout ça en sortant.

Et avant de partir de la salle, que vous aurez du mal à quitter, prenez le temps de lire le début du générique.

"The curious case of Benjamin Button, based upon the short story by F. Scott Fitzgerald".

"L'étrange histoire de Benjamin Button, basé sur la nouvelle de F. Scott Fitzgerald".

La nouvelle.

2h45.

Ce film a décidément un rapport au temps bien à lui.

3 commentaires:

  1. C'est vrai que c'est long mais je suis d'accord avec toi: ça en vaut la peine. Ne serait-ce que pour voir comment des prouesses d'effets spéciaux redonnent à Brad Pitt son visage de 18 ans. Et pour cette réplique: "On se retrouve à mi-chemin"...

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  2. bon ok, j'irai le voir quand il sortira dans ma p'tite salle de campagne. Mais c'est vraiment pour te faire plaisir ! :P

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  3. Etrange ton rêve... Dr Freud dirait... euh je sais pas ce qu'il dirait mais effectivement tu nous a pas oubliés! Et nous non plus d'ailleurs.
    Et ça tombe bien parce qu'on est de retour très bientôt. Comme ça on pourra tester depuis la France les détecteurs de fumée avec les cartouches d'encre (faudrait p'tetre arrêter la bibine, hein?)

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