Ils l'ont dit et ils ont eu raison

"C'est le sort des plus beaux rêves de se transformer tout d'un coup en cauchemars."
Italo Calvino, l'homme onirique.

Déclaration d'amour ou déclaration de guerre ?

Prenez votre courage à deux mains : gressieramelie@gmail.com

Un p'tit four pour démarrer : le propos qui tombe à pic

Ahlala :

« Mais... Il est pas mort Pierre Palmade ?
- Ben... Non !
- Mais t'es sûre ?
- Ben oui enfin ! »

Merci Mathieu.


samedi 16 octobre 2010

2, c'est mieux

Il y a peu j'ai terminé un livre que ma douce soeur m'avait prêté, Le Prédicateur, de Camilla Lackberg.
Et dans ce livre, la sombre histoire de viol et de meurtre, ici, on s'en contrefiche comme de notre première culotte (visible dans la position de la bougie, comme vous n'êtes plus sans l'ignorer).
Ce qui est important c'est l'histoire de l'ADN. Parce que l'un des personnages reçoit une transplantation de moelle osseuse de son grand-père, quand il est gamin. Et à l'arrivée, on apprend que dans ce cas-là, le receveur a 2 ADN : celui du donneur dans son sang, et son propre ADN ailleurs.
"Ouais bon c'est bien mais elle veut en venir où là ?"
Je lis dans vos pensées les monopèdes. Là où je veux en venir c'est qu'au début ça m'a paru dingue. Mathieu et moi sommes inscrits au registre national des donneurs de moelle osseuse, du coup on s'y connaît un peu, suffisamment pour savoir que lorsqu'un malade reçoit une transplantation, on le vide de sa moelle osseuse, il reçoit celle du donneur, et prend alors son groupe sanguin. Exemple : moi je suis O+, si je donne à un malade qui est A+, après il sera O+ comme bibi. Donneur de sang universel, mais comme il ne pourra pas donner son sang, c'est ballot.
Mais le coup du double ADN, quand même !
C'est alors que l'homme de sciences entre en scène.
L'homme de sciences, vous le connaissez déjà.
"Tu t'y connais en ADN ?
- Hum ouais vas-y".
Et au final, j'ai la caution de la communauté scientifique représentée toute entière par Docteur Guillaume, futur nephrologue de talent et respecté par ses pairs, pour affirmer que OUI le coup du double ADN C'EST PAS BIDON !
Réaction - instinct de survie de Mathieu et moi :
"Mais alors ça veut dire que si on donne moelle à quelqu'un qui commet un meurtre, c'est la merde mec !"
Ouais ça on n'y avait pas pensé quand on s'est inscrits.
Conclusion : Cécile tu aurais dû me passer ton livre y'a 3 ans. Comment ça il n'était pas écrit ?
Pour finir et si vous aussi vous rêvez de vous faire hospitaliser 8 jours pour subir une ponction dans les os du bassin parce que vous êtes la seule personne connue pour, peut-être, sauver quelqu'un, venez faire un tour par ici.

lundi 11 octobre 2010

Meet Joe

Le 10 octobre dernier c'était la journée mondiale contre la peine de mort, comme chacun sait.
Ah bon ? Ben moi je l'ai découvert aujourd'hui, le 11 ! C'est ballot. Mais vous pouvez toujours aller faire un tour sur le site d'Amnesty International.

Du coup, c'est le moment de vous présenter Joe.

Joe aura bientôt 31 ans et a 2 enfants, lit beaucoup, dessine aussi, est très croyant, réfléchit à tout un tas de choses et trouve fascinants tous ces gadgets modernes qui nous permettent de communiquer si facilement avec le monde entier.


Joe adore les problèmes mathématiques, mais un jour il a eu un problème d'un autre genre. Et il y a certains pays qui tolèrent très mal qu'un jour on fasse une connerie.
Joe est marié, mais il n'a jamais assisté à un mariage, pas même le sien. C'est son frère qui était debout, à sa place.
Un jour j'ai appris ici que Joe cherchait quelqu'un à qui écrire. Pour essayer de s'échapper un peu, pour passer le temps, pour discuter. Mon écriture n'est peut-être pas des plus belles, mais ça fera une moyenne avec mon anglais.
Alors depuis quelques mois je reçois ses lettres, des lettres de 6 à 8 pages, bien écrites, des lettres qui me demandent comment je vais, me souhaitent une bonne semaine, qui veulent connaître mon avis sur un tas de choses, des lettres émouvantes, tristes mais aussi très drôles, des lettres de quelqu'un à qui il ne reste plus que du temps, comme Joe l'écrit.

Toutes ces lettres qui traversent l'Atlantique dans les 2 sens finiront bien par ne plus voyager. Mathieu m'a dit : "Un jour, on n'aura plus de nouvelles de Joe".
Il a sans doute raison. Même Joe le sait.

Mais moi j'aime bien être contrariante, parfois.