Ils l'ont dit et ils ont eu raison

"C'est le sort des plus beaux rêves de se transformer tout d'un coup en cauchemars."
Italo Calvino, l'homme onirique.

Déclaration d'amour ou déclaration de guerre ?

Prenez votre courage à deux mains : gressieramelie@gmail.com

Un p'tit four pour démarrer : le propos qui tombe à pic

Ahlala :

« Mais... Il est pas mort Pierre Palmade ?
- Ben... Non !
- Mais t'es sûre ?
- Ben oui enfin ! »

Merci Mathieu.


jeudi 31 décembre 2009

Monopède, raconte-nous une histoire

Il y a un peu plus de 6 mois, j'avais publié un article dont vous étiez les auteurs, mes chers monopèdes de fin d'année. Mais si, rappelez-vous cette belle aventure, vous m'aviez envoyé des phrases un peu fofolles, émouvantes, drôles, pathétiques, gênantes, bref des phrases marquantes que j'avais ensuite publiées.

Cette petite expérience ayant suscité un engouement sans précédent et un enthousiasme débordant, remettons ça, histoire de bien finir 2009 et bien entamer 2010 (-:


Le principe est le même, vous vous transformez en Père Castor (mais sans les dents) pour nous raconter une belle histoire, et dès que j'ai reçu 10 trésors de rhétorique, de syntaxe et de vocabulaire, avec éventuellement un petit commentaire pour expliquer le contexte, zou je les mets en ligne. Un petit rappel de mon mail, au cas où je ne serais pas déjà enregistrée dans vos contacts "mes bloggeurs formidables préférés" : gressieramelie@gmail.com

En attendant, je vous souhaite une bonne dernière journée en 2009, un bon réveillon et un bon début d'année 2010, l'année de... à vous de voir.

jeudi 24 décembre 2009

Quand j'étais petite...

Il y a peu, Saint-Luc évoquait le divorce, sujet pas franchement réjouissant, et pour, peut-être, apporter une note de légèreté, je lui ai raconté ce qu'était pour moi le divorce. J'entends "pour moi", "pour moi quand j'étais petite". Et j'avais conclu en écrivant qu'à cette histoire s'ajoutaient celles des bananes, de la boîte aux lettres et du mouchoir.

Sans donner plus d'explications. Ce que je me suis engagée à faire ici. Ce que je fais aujourd'hui car ce soir c'est le moment de réveillonner, de retomber en enfance en attendant minuit pour ouvrir ses cadeaux.

C'est donc parti pour vous donner l'occasion de vous payer un peu ma tronche, et aussi, j'espère, de vous rappeler ce que vous croyiez quand vous étiez gosses...

1- Le divorce Je comprenais bien que le divorce c'était la rupture d'un mariage, que ce n'était donc pas quelque chose de bien sympathique. Par contre, je croyais que quelqu'un qui divorçait "disait vorcé" ("il a dit vorcé"), du coup je ne pigeais pas pourquoi ça prenait autant de temps de dire vorcer, parce que ça se dit en 2 secondes et ensuite c'est plié.

2- Les bananes (ou "le divorce", 2ème édition) Dans les années 80-90 passait une pub à la télé, une pub pour promouvoir la banane. Le slogan était, vous vous en souvenez peut-être amis monopèdes, "mangez la banane par les 2 bouts". Et bien un jour, adolescente donc bien après que cette pub a cessé de passer à la téloche, j'ai eu une révélation : pendant toutes ces années je croyais que le slogan était "mangez la banane parlez debout". Ce qui ne voulait rien dire. Ce qui m'a valu une bonne barre de rire avec ma sœur quand j'ai enfin compris...


3- La boîte aux lettres Je pensais que quand on mettait une lettre dans la grosse boîte jaune La Poste, boîte juchée sur un poteau métallique, la lettre passait dans ce fameux poteau et arrivait directement chez le facteur. J'ai compris le sens de la plaque "Horaires des levées" quand j'ai vu, dans un film, une factrice ouvrir la boîte et prendre le courrier.


4- Le mouchoir Je comprenais bien l'expression "faire un noeud à son mouchoir" mais je n'arrivais pas à piger comment cela pouvait nous faire nous rappeler quoi que ce soit. Je m'étais donc forgé une explication on ne peut plus rationnelle : il fallait, évidemment, mettre sa pensée dans le mouchoir, faire le noeud, et le lendemain, en défaisant le noeud, la pensée s'envolait et ainsi, se montrant, nous rafraîchissait la mémoire.

Voilà ! Et arrêtez de vous moquer parce que je suis sûre que vous aussi vous en avez de belles à raconter...


En tout cas je vous souhaite un beau Noël, avec plein d'embrassades et de sourires, mais sans trop d'huîtres (ça bouge encore) ni d'escargots (c'est moche et c'est gras).
Profitez bien de tout, les monopèdes !

lundi 21 décembre 2009

La question du lundi

Je suis d'humeur "Tiens si on testait les connaissances cinématographiques des monopèdes en ce début de semaine hivernal".
Hier soir nous avons regardé un DVD avec Mathieu. Quel était-il ?
Nan ok c'est trop difficile, même pour vous.
En regardant ce film, Sweeney Todd, je me suis dit "mais punaise on fait une fixation ou quoi ?!".
En effet, les 3 derniers DVD que nous avons regardés sont, dans l'ordre : Delicatessen, Bad Taste, et donc Sweeney Todd.
A votre avis,, la fixation, elle tient à quoi ?

jeudi 17 décembre 2009

Les monstres dans la neige

Aujourd'hui à Paris, comme dans bien des villes, il a neigé. Sauf qu'ici, il est assez rare que la neige tienne. En général, si elle réussit à tomber, elle disparaît sitôt le sol touché.
Mais en ce moment il doit faire plus froid que les autres fois.
Alors la ville change. Les bonnets sont de sortie, les enfants font des batailles de boules de neige, les piétons avancent avec mille précautions, les usagers du métro tapent leur manteau une fois arrivés en souterrain pour en faire tomber les flocons, qui de toute façon ne résisteront pas bien longtemps.
Mais malgré tout, ces monstres au coin de la rue, qui attendront le lendemain pour faire place nette, me rappellent que la routine est toujours là, qu'elle tiendra plus longtemps que la neige, et que faut arrêter les conneries avec les photos parce que là, mes mains vont tomber de mes bras.
Une pensée pour mon papa, avec qui nous avons évoqué les photographies de Paris sous la neige un peu plus tôt, ce matin.

dimanche 13 décembre 2009

Avez-vous déjà... pris un goûter avec un ami vraiment ponctuel, sauf quand... ?

Non ? Pourtant, et pour une fois, ça aurait pu.
Vous connaissez Jonathan depuis presque 10 ans, et après avoir pas mal voyagé il a fini par se fixer à Paris ce qui vous facilite bien les choses lorsque vous décidez de vous voir.
La dernière fois, c'était à cette occasion-là, souvenez-vous, les fumigènes dans les yeux, tout ça. Rappelez-vous, ce soir-là, au moment de régler, ce grand seigneur avait voulu vous inviter, mais l'addition étant inférieure à 15 euros, la carte bancaire n'était pas acceptée.
Ce qui avait fait que VOUS aviez fini par payer en liquide. Ce qui vous avait valu un "la prochaine fois, on va au Loir et c'est moi qui t'invite".
C'était donc le programme de cette fin d'après-midi. Rendez-vous à 16h30 au métro Saint-Paul, pour faire découvrir à ce grand gourmand l'une des tartes au citron meringuées les plus réputées de la capitale, celle du Loir dans la Théière, avec ses 15 cm de haut, oui amis monopèdes, vous lisez bien.
Lorsque vous avez rendez-vous avec Jonathan, sa réputation le précède, et les 5 minutes de retard que vous accusez au compteur vous font un peu culpabiliser en arrivant au manège à la sortie du métro. Sauf qu'il n'est pas là. A 16h40 non plus. A 16h45 toujours pas. Là, il y a quelque chose qui cloche. Avec n'importe qui d'autre vous auriez attendu en imaginant un retard finalement pas si étonnant, mais avec lui, vous savez qu'il a dû se passer quelque chose. Vous dégainez donc votre arme des temps modernes, la sulfateuse à "Ben t'es où ?", la machine de guerre qui fonctionne même en souterrain, votre téléphone portable.
"Allô Jonathan ? Ben t'es où ?
- Ah merde merde merde, purée !! (voix paniquée de votre ami qui n'en finit pas de se confondre en excuses, ce qui vous fait malgré tout plaisir, il faut bien l'avouer)
- T'es chez toi ?
- Ouais chui désolé j'ai oublié merde merde purée chui trop nul en plus chui un peu loin t'es arrivée toi ?
- Ben oui !
- T'es avec ton copain ?
- Nan.
- Bon... Chui désolé... C'est la première fois que ça m'arrive ! Y'a de quoi faire du shopping autour de toi ? Tu me laisses le temps d'arriver ? (il faut dire que ça pince et qu'il culpabilise un peu de me laisser dans le froid)
- Oui t'inquiète pas.
- Bon ok j'me dépêche je cours chui là dans 25 minutes."
Vous raccrochez, vous disant qu'évidemment, si Jonathan est en retard c'est qu'il a oublié.
Vous partez donc trainer dans le quartier et là vous basculez dans la 4ème dimension quand moins de 20 minutes plus tard, il est déjà sorti du métro (et vous cherche, comble de la situation). "C'est à une demi-heure d'ici. J'y suis dans 10 minutes". En fait, votre ami c'est Harvey Keitel dans Pulp Fiction.
MAIS le plus beau reste à venir.
Car Jonathan finit donc par arriver :
"Mais comment t'as fait pour arriver aussi vite ?!
- Ben c'est pas loin... J'ai sauté dans mes fringues et chui parti.
- ?!
- Ben oui parce qu'évidemment j'étais pas habillé.
- Je te remercie d'avoir pris le temps de le faire...
- Oui quand même.
- Et t'étais en train de faire quoi ?
- Je regardais un film, enfin il venait de se finir quand t'as appelé.
- Et c'était quoi comme film ?
Et la réponse formidable de Mônsieur Jonathan qui a oublié de rejoindre sa vieille cops Amélie pour un goûter dans un café :
- Amélie Poulain.
- Amélie Poulain ? Nan mais tu rigoles ou quoi ? Et t'as pas fait le rapprochement ?
- Quel rapprochement ?
- Ben entre Amélie Poulain et Amélie moi !
- Ahhhhhhhhhhhhh !!! Purée mais nan !!!!!!!!!!! J'dois être à moitié con en fait !"
Conclusion : organiser un goûter avec Monsieur Ponctualité c'est bien, sauf quand il vous oublie malgré sa passion pour le cinéma.
Mais le pire c'est que vous avez eu un signe que quelque chose clocherait : dans la nuit de vendredi à samedi, vous avez rêvé qu'en arrivant au Loir, vous découvriez avec horreur que la meringue avait disparu de la tarte au citron...

dimanche 6 décembre 2009

Alors ça, c'est fait

Vendredi dernier c'était le lancement du Téléthon, et pour une fois, ça n'a pas eu le temps de me saoûler puisque finalement, je n'en ai "entendu" parler que sur lemonde.fr, avec la polémique lancée par Pierre Bergé.
Et bizarrement, comme je le faisais remarquer hier soir à Mickaël, Mathieu et Jean-Philippe, alors que nous attendions patiemment de sortir le Mont d'Or du four, "ben cette année y'a personne qui m'a sauté dessus dans la rue pour me vendre un porte-clefs. Le seul truc qu'on a vu ce matin avec Mathieu, en courses, c'est un filet de patates sur lequel 1,50 euros étaient reversés au Téléthon. ... Bon finalement on en a pris un autre parce que c'était des patates roses et c'est meilleur".
Alors vous me direz : "C'est pas cool de ne pas avoir donné !".
Et je vous répondrai : "Eh oh ça va hein, j'ai donné ! Vendredi j'ai bossé sur des logements handicapables et je vous assure que c'est pas fastoche parce que les salles de bain ça devient des salles de bal et qu'à l'arrivée c'est assez compliqué de respecter toutes les règles que l'on doit appliquer. Chacun sa croix, et pis en plus des porte-clefs j'en ai déjà."
Alors oui, peut-être est-ce de mauvais goût, peut-être ne peut-on pas rire avec ça, mais comme l'a dit justement Desprogres : "On peut rire de tout mais pas avec n'importe qui".
Et pour d'excellentes raisons qui me ramènent à ma prime jeunesse, je m'autorise de facto à rire de tout.
Et je ne vois pas pourquoi je donnerais plus au Téléthon qu'au SDF que je croise tous les matins rue de Rennes.
Et quand je donne mon sang personne ne se dit "ouah quelle générosité !".
Et ma carte de donneur de moelle osseuse est bien planquée au fond de mon larfeuille.
Et puis mettre au premier plan sur scène des petits myopathes en fauteuil, n'est-ce pas plus choquant que de ne pas acheter un filet de patates ?
Et vous amis monopèdes, vous avez fait quelque chose ?

jeudi 3 décembre 2009

Les rêveries du promeneur pas si solitaire

Toujours à la Fondation Cartier, dans ce fameux couloir tagué.
J'ai aimé photographier ce visiteur qui a l'air seul, mais en fait...
(n'oubliez pas que forcément, dans ce couloir, il y a au moins moi)