Ils l'ont dit et ils ont eu raison

"C'est le sort des plus beaux rêves de se transformer tout d'un coup en cauchemars."
Italo Calvino, l'homme onirique.

Déclaration d'amour ou déclaration de guerre ?

Prenez votre courage à deux mains : gressieramelie@gmail.com

Un p'tit four pour démarrer : le propos qui tombe à pic

Ahlala :

« Mais... Il est pas mort Pierre Palmade ?
- Ben... Non !
- Mais t'es sûre ?
- Ben oui enfin ! »

Merci Mathieu.


jeudi 31 mai 2012

Littré 2.0



Le mot du jour est donc "plantage".
Grâce à Internet, on peut envoyer un "rapport de plantage".
Merci le web, c'est Larousse qui va être content.

lundi 28 mai 2012

mardi 22 mai 2012

Métro c'est trop


Ce matin à 8h45 j’ai pris le métro ligne 4 à Châtelet. Je me suis assise en face d’une femme brune, cheveux mi-longs, yeux marron, jupe noire, pull rose, des collants plus noirs que les miens.
J’ai sorti mon livre.
Son téléphone a sonné.
Elle a dit : « Ah bonjour ! Mais non tu ne me déranges pas, comment vas-tu ? Hein ? Quoi ? »
J’ai levé la tête, je l’ai regardée, ses yeux ont arrêté de bougé, elle a dit plus fort en me fixant : « Il s’est passé quoi ?! ».
Elle a eu un regard affolé, j'ai dû avoir un regard qui disait « Cette nouvelle, tu l’apprends avec moi ».
Le métro est arrivé aux Halles, elle s’est levée, elle a marché dans la rame en disant encore plus fort « Nan mais c’est pas possible ! ».
Elle est descendue, elle a marché lentement sur le quai.
Le métro est reparti.
Ce matin à 8h46 je me suis dit que cette femme passerait une sale journée, et qu'elle l'avait commencée en me regardant. Ou du moins en me voyant. C'est une maigre consolation.

dimanche 20 mai 2012

Là-haut


Bienvenue chez moi, sur le blog qui trouve des chevaux pendus par les sabots.

(je reviens d'un week-end à Oléron où j'ai trempé mes pieds dans l'océan bien frisquet, mangé des bulots et joué au Cluedo en étant le Colonel Moutarde, coupable avec le revolver dans la bibliothèque, donc je suis passablement d'une humeur portenawak, comme les sculpteurs de Prague, apparemment)

dimanche 13 mai 2012

Devine qui on a vu samedi ?

L'homme et moi sommes allés au cinéma.Il y avait :


Bref on était chez Tim Burton.
Et on s'est bien amusés à voir Dark Shadows, même si l'histoire aurait pu être plus profonde (comme le précipice) et les personnages plus travaillés (comme les répliques de Johnny Depp).
Mais quand même.
Allez-y les monopèdes. C'était bien, c'était chouette, sans Laurette mais avec le retour de Michelle Pfeiffer toujours aussi classe, Johnny Depp toujours aussi dingo, Helena Bonham Carter qui finit toujours aussi mal dans les films de son compagnon (d'ailleurs si j'étais elle je me méfierais) mais surtout pour le numéro assez hallucinant d'Eva Green en sorcière complètement hystéro prête à tout pour se faire aimer.
Alors une fois qu'on a dit ça, une question demeure. Dark shadows, les ombres obscures : pourquoi ce pléonasme ?




(nan mais j'ai pas la réponse en fait, je pose la question, c'est tout)

vendredi 11 mai 2012

Burger Fiction

Ce matin j'ai vu ça :



Il y a 15 ans j'ai vu ça :



Pour les non-anglicistes, ce qui nous intéresse commence à 1" :

J. Travolta : "Et à Paris, tu peux acheter de la bière dans les Mac Donalds. Et tu sais comment ils appellent un quater pounder with cheese à Paris ?
S. L. Jackson : Ils appellent pas ça un quater pounder with cheese ?
J. Travolta : Non, ils ont le système métrique, ils ne savent pas ce qu'est un p**** de pound (NDLR : une livre).
S. L. Jackson : Alors comment ils appellent ça ?
J. Travolta : Ils appellent ça royal with cheese.
S. L. Jackson : Royal with cheese... Et comment ils appellent un Big Mac ?
J. Travolta : Un Big Mac c'est un Big Mac mais ils l'appellent Le Big Mac.
S. L. Jackson : Le Big Mac...

J'avoue que ça m'a un peu choquée de bon matin. J'aurais naïvement cru que Mac Donald's aurait les moyens de se payer des publicitaires un peu plus imaginatifs.

Deux précédents copier-coller ici et .

jeudi 3 mai 2012

Lettre de Philippe Torreton à Jean Ferrat

Ce matin j'ai trouvé ce texte dans ma boîte aux lettres, une fois de plus mon papa avait fait mouche.
Ce texte vient du site http://www.da-esterel.fr :

 
Jean,
 
 
J'aimerais te laisser tranquille, au repos dans cette terre choisie. J'aurais aimé que ta voix chaude ne serve maintenant qu'à faire éclore les jeunes pousses plus tôt au printemps, la preuve, j'étais à Entraigues il n'y a pas si longtemps et je n'ai pas souhaité faire le pèlerinage. Le repos c'est sacré !
 
Pardon te t'emmerder, mais l'heure est grave, Jean. Je ne sais pas si là où tu es tu ne reçois que le Figaro comme dans les hôtels qui ne connaissent pas le débat d'idées , je ne sais pas si tu vois tout, de là haut, ou si tu n'as que les titres d'une presse vendue aux argentiers proche du pouvoir pour te tenir au parfum, mais l'heure est grave!
 
Jean, écoute-moi, écoute-nous, écoute cette France que tu as si bien chantée, écoute-la craquer, écoute la gémir, cette France qui travaille dur et rentre crevée le soir, celle qui paye et répare sans cesse les erreurs des puissants par son sang et ses petites économies, celle qui meurt au travail, qui s'abîme les poumons, celle qui se blesse, qui subit les méthodes de management, celle qui s'immole devant ses collègues de bureau, celle qui se shoote aux psychotropes, celle à qui on demande sans cesse de faire des efforts alors que ses nerfs sont déjà élimés comme une maigre ficelle, celle qui se fait virer à coups de charters, celle que l'on traque comme d'autres en d'autres temps que tu as chantés, celle qu'on fait circuler à coups de circulaires, celle de ces étudiants affamés ou prostitués, celle de ceux-là qui savent déjà que le meilleur n'est pas pour eux, celle à qui on demande plusieurs fois par jour ses papiers, celle de ces vieux pauvres alors que leurs corps témoignent encore du labeur, celles de ces réfugiés dans leurs propre pays qui vivent dehors et à qui l'on demande par grand froid de ne pas sortir de chez eux, de cette France qui a mal aux dents, qui se réinvente le scorbut et la rougeole, cette France de bigleux trop pauvres pour changer de lunettes, cette France qui pleure quand le ticket de métro augmente, celle qui par manque de superflu arrête l'essentiel...
 
Jean, rechante quelque chose je t'en prie, toi, qui en voulais à D'Ormesson de déclarer, déjà dans le Figaro, qu'un air de liberté flottait sur Saigon, entends-tu dans cette campagne mugir ce sinistre Guéant qui ose déclarer que toutes les civilisations ne se valent pas? Qui pourrait le chanter maintenant ? Pas le rock français qui s'est vendu à la Première dame de France.Ecris nous quelque chose à la gloire de Serge Letchimy qui a osé dire devant le peuple français à quelle famille de pensée appartenait Guéant et tout ceux qui le soutiennent !
 
Jean, l'huma ne se vend plus aux bouches des métro, c'est Bolloré qui a remporté le marché avec ses gratuits. Maintenant, pour avoir l'info juste, on fait comme les poilus de 14/18 qui ne croyaient plus la propagande, il faut remonter aux sources soi-même, il nous faut fouiller dans les blogs... Tu l'aurais chanté même chez Drucker cette presse insipide, ces journalistes fantoches qui se font mandater par l'Elysée pour avoir l'honneur de poser des questions préparées au Président, tu leurs aurais trouvé des rimes sévères et grivoises avec vendu...
 
Jean, l'argent est sale, toujours, tu le sais, il est taché entre autre du sang de ces ingénieurs français. Lajustice avance péniblement grâce au courage de quelques uns, et l'on ose donner des leçons de civilisation au monde...
 
Jean, l'Allemagne n'est plus qu'à un euro de l'heure du STO, et le chômeur est visé, insulté, soupçonné. La Hongrie retourne en arrière ses voiles noires gonflées par l'haleine fétide des renvois populistes de cette droite "décomplexée".
 
Jean, les montagnes saignent, son or blanc dégouline en torrents de boue, l'homme meurt de sa fiente carbonée et irradiée, le poulet n'est plus aux hormones mais aux antibiotiques et nourri au maïs transgénique. Et les écologistes n’en finissent tellement pas de ne pas savoir faire de la politique. Le paysan est mort et ce n’est pas les numéros de cirque du Salon de l’Agriculture qui vont nous prouver le contraire.
 
Les cowboys aussi faisaient tourner les derniers indiens dans les cirques. Le paysan est un employé de maison chargé de refaire les jardins de l'industrie agroalimentaire. On lui dit de couper il coupe, on lui dit de tuer son cheptel il le tue, on lui dit de s'endetter il s'endette, on lui dit de pulvériser il pulvérise, on lui dit de voter à droite il vote à droite... Finies les jacqueries!
 
Jean, la Commune n'en finit pas de se faire massacrer chaque jour qui passe. Quand chanterons-nous "le Temps des Cerises" ? Elle voulait le peuple instruit, ici et maintenant on le veut soumis, corvéable, vilipendé quand il perd son emploi, bafoué quand il veut prendre sa retraite, carencé quand il tombe malade... Ici on massacre l'Ecole laïque, on lui préfère le curé, on cherche l'excellence comme on chercherait des pépites de hasards, on traque la délinquance dès la petite enfance mais on se moque du savoir et de la culture partagés...
 
Jean, je te quitte, pardon de t'avoir dérangé, mais mon pays se perd et comme toi j'aime cette France, je l'aime ruisselante de rage et de fatigue, j'aime sa voix rauque de trop de luttes, je l'aime intransigeante, exigeante, je l'aime quand elle prend la rue ou les armes, quand elle se rend compte de son exploitation, quand elle sent la vérité comme on sent la sueur, quand elle passe les Pyrénées pour soutenir son frère ibérique, quand elle donne d'elle même pour le plus pauvre qu'elle, quand elle s'appelle en 54 par temps d'hiver, ou en 40 à l'approche de l'été. Je l'aime quand elle devient universelle, quand elle bouge avant tout le monde sans savoir si les autres suivront, quand elle ne se compare qu'à elle même et puise sa morale et ses valeurs dans le sacrifice de ses morts...
 
Jean, je voudrais tellement t'annoncer de bonnes nouvelles au mois de mai...
 
Je t'embrasse.
Philippe Torreton

On attend la réponse de...mettons... Depardieu à Trénet ? J'aurais bien dit Sardou mais bon. Ce serait de mauvais goût et c'est pas le genre de la maison.

mardi 1 mai 2012

Le dix-septième hasardeux rapprochement : "Où je devrais peut-être strike the F1 key to continue"

1 - "Les pubs digitales dans les couloirs du métro, c'est quand même moins bien que les pubs en version papier."


2 - "Parce que parfois ça plante. Hum. C'est ça, ça plante, et ça me rappelle un autre truc qui a bugué tout récemment. Ce matin en fait."


3 - "C'est quoi ce plantage à la con qui fait que je suis au boulot aujourd'hui ? Si je fais Ctrl + Alt + Suppr, je me réveille dans mon lit ou je suis encore devant mon écran ?"


Une pensée positive pour tous les motivés du 1er mai, ou pour ceux quoi n'ont pas le choix, bref, les adeptes du vrai travail. Ahahah.