Ils l'ont dit et ils ont eu raison

"C'est le sort des plus beaux rêves de se transformer tout d'un coup en cauchemars."
Italo Calvino, l'homme onirique.

Déclaration d'amour ou déclaration de guerre ?

Prenez votre courage à deux mains : gressieramelie@gmail.com

Un p'tit four pour démarrer : le propos qui tombe à pic

Ahlala :

« Mais... Il est pas mort Pierre Palmade ?
- Ben... Non !
- Mais t'es sûre ?
- Ben oui enfin ! »

Merci Mathieu.


jeudi 29 avril 2010

L'outil

En ce moment je fais un CD de photos pour montrer tout ça à une photographe que j'ai rencontrée en février dernier dans un restaurant alors que Mathieu et moi sortions du théâtre.
Cette phrase est bien longue, ce qui n'est pas plus mal car au moins elle est à l'image de l'ampleur de la tâche. Car sélectionner et classer des photos, je ne sais pas si vous l'avez déjà fait, mais je vous le dis : c'est pas fastoche.
Et donc j'ai retrouvé celle-ci, une des premières macro que j'ai faites avec mon réflex.
C'est ma main gauche.
D'où le titre.

lundi 26 avril 2010

T'étais où-ouhouhouhouh ?

Je sais, je sais, ça fait 12 jours que je n'ai RIEN fichu sur ce blog et vous m'en voyez désolée.
Aussi, je viens poster un petit texte à la con (et pas "à cons") pour vous dire qu'entre un petit temps de réflexion bien nécessaire pour continuer cette belle aventure, un mariage à préparer, et un répertoire de téléphone portable à ré-enregistrer, mon oeil et ma main ont été bien occupés par ailleurs.
Mais je suis de retour, un peu comme le Jedi, Rambo II, Rocky III et Saw VI. Et sachez que j'ai tout de même pris le temps de revoir La Famille Addams, de chercher la définition de "dictionnaire" dans le dictionnaire, et de prendre un thé avec une photographe de 60 ans rencontrée en février dernier, et à qui je dois faire un CD avec quelques photos choisies pour dans 15 jours. Pour savoir.
Même pas peur.
Sur ces bonnes paroles je vous envoie la bonne journée amis monopèdes, et un bisou sur la fesse gauche.

mercredi 14 avril 2010

Episode Vingtième : "Là ça pouvait plus durer, on a dû se séparer"

Du coup, à Dieppe, les passants qui m'ont vue prendre cette photo ce sont tous arrêtés, pensant qu'il y avait quelque chose d'intéressant.
Ce blog commence à être dangereux pour mon intégrité sociale...

jeudi 8 avril 2010

Avez-vous déjà... passé 3 jours à Capbreton sur un chantier ?

Non ?
Bien vous en a pris.

Mardi : départ de chez vous à 5h45. Un taxi passe vous prendre en bas de votre immeuble. Et lorsque qu'il vous fait répéter environ 5 fois le nom de la rue où vous attend votre collègue Xavier, vous vous dîtes déjà que ça commence mal. Réflexion que vous vous faites aussi quand il vous demande où il faut tourner. Finalement vous retrouvez votre collègue à 6h, rejoignez Orly sans encombres, descendez du taxi, faites 10 pas dans le hall de l'aéroport et vous apercevez que OH NON MAIS QUELLE GOURDASSE votre téléphone, lui, n'est pas descendu du taco. Réflexe 1 : votre collègue compose votre numéro. Réflexe 2 : vous sortez en courant. Mais votre téléphone est sur vibreur et le taxi est parti. Ergo : adieu téléphone. D'où le "François, c'est une journée de merde qui commence" lorsque vous retrouvez votre patron dans la file d'attente du contrôle de sécurité.
Une fois sur place au bord de l'océan, vous vous apercevez que c'est la tempête, ce que vous aviez déjà remarqué au moment de l'atterrissage, quand vous avez failli être réveillé(e) par une turbulence qui a manqué de faire se rapprocher très étroitement votre tempe gauche et le hublot.

Une réunion de chantier et une carte SIM bloquée plus loin (merci Papa), vous passez l'après-midi sur le site dans des conditions que vous n'hésiterez pas à qualifier de dantesques même si vous n'avez jamais lu L'enfer, dans la pluie, le vent, avec vos lunettes et sans K-way. Et ça, c'est moche.
Aussi appréciez-vous bien l'après-chantier loin du maître d'ouvrage, autour d'une bière. Enfin vous, vous prenez une vraie boisson d'homme, pas comme votre collègue, le menuisier portugais et le plombier. Vous prenez un thé (sans sucre).

Et le soir ? Dîner avec les mêmes, dans l'hôtel où vous avez posé vos quartiers. Un hôtel-restaurant un peu désuet, avec pour clients que des ouvriers qui bossent dans le coin (vous vous sentez un peu seule), un dîner avec vin à volonté, fromage ou dessert qui se transforme en fromage et dessert si c'est demandé gentiment, animation chorale ou tarot de temps en temps, le patron qui s'appelle Michel, la vieille serveuse à moitié sourde, boîteuse et habillée comme un sac, bref, vous vous croyez dans une pension de famille digne de Zola et ça c'est trop chouette.
Sauf que vous avez la chambre 13, toute seule au bout du couloir, un peu comme dans Shining, la moquette kitsch en moins.

Enfin le dîner est bon et le menuisier bavard :
" Amélie, c'est français ?
- Oui pourquoi ? Ca veut dire quelque chose en portugais ?
- Non.
- Ah.
- Mais ma femme s'appelle aussi Amélie. "
Vous avez donc le même prénom que la femme du menuisier, qui pourrait être votre père et ne manque pas de vous resservir un coup de rouge quand votre ballon lui semble un peu trop vide.

Finalement vous allez vous coucher en rappelant à votre collègue sa proposition de se substituer à votre téléphone qui ne sera pas là pour vous réveiller de sa petite sonnerie douce et mélodieuse (?) :
" Alors demain matin tu peux venir frapper à ma porte ou je demande au patron de le faire ?
- Nan nan t'inquiète pas je le ferai.
- Vers quelle heure ? 7h20 ?
- OK on fait ça... Vers 7h20 je viens te frapper.
- Hum nan tu viens frapper à ma porte.
- Oui enfin voilà. "
Mercredi : à 7h20 quand votre porte résonne vous êtes déjà habillée et avez enfilé 3 épaisseurs de vêtements pour affronter le temps tout pourri qui s'annonce, vous avez donc des rayures dans tous les sens, et ça, c'est moche aussi mais on s'en fout. Parce qu'au moins, vous n'avez pas trop froid pour visiter les PRESQUE 150 LOGEMENTS rénovés pour lesquels vous devez noter ce qui est à reprendre, les traces de peinture, les poignées qui ne marchent pas, les portes qui frottent, les butées qui manquent, BREF ça fait peur mais une fois que vous vous y attelez vous vous rendez compte que la journée passe à une vitesse dingue, aussi dingue que vos fringues jurent.
4 zones à voir, 1/2 journée par zone, vous avez 2 jours : au moins vous n'avez pas le temps de vous demander quoi faire. Et après le chantier ? Re-buvage de coup mais cette fois-ci en mettant vos notes au propre, et re-boisson d'homme qui fait s'interroger Xavier :
" T'as pris quoi ?
- Un cocktail mangue-banane-orange-grenadine.
- Y'a pas d'alcool ?
- Nan. "
Ben nan ! Parce que vous savez que le soir, re-dîner avec le menuisier et re-vin à volonté donc faut pas déconner quand même.
Parce qu'en plus, là, y'a son fils et 2 ouvriers alors ça rigole pas : " On prend un digestif ? Vous demandez la carte, parce qu'en France je ne sais pas ce qu'on prend ".
Jeudi : Rebelote habillée avant que votre porte ne soit molestée, rebelote 3 épaisseurs, rebelote le chantier, et là : vos chaussures, en fait, elles ne sont plus trop trop étanches. Et ça c'est re-re-moche parce qu'avec toute la marche que vous faite en montant, en descendant, dans le sable, la terre, sur le bitume, ça vous aurait fait bien plaisir de garder les pieds au sec.

C'est le dernier jour donc le midi c'est panini acheté en face de l'océan. Alors ça a l'air de ne pas trop mal commencer, mais quand vous sortez de la boutique vide, que vous vous retrouvez dans la rue vide et que la pluie commence à tomber, vous sentez le désespoir gagner votre compagnon d'infortune :
" Purée c'est glauque ce panini, je suis désolé on aurait pas dû venir là.
- Ben c'est pas grave !
- Bon on mange où ? Dehors fait trop mauvais là.
- Si tu veux j'ai repéré 2 logements chauffés dans la zone 2 (vous ressemblez à un agent secret sous couverture).
- Purée c'est glauque aussi ça.
- Ouais je sais.
- Bon.
- Hum.
- On mange dans la voiture ?
- Ben ouais. "
Là vous n'êtes pas loin d'avoir touché le fond, le seul truc qui aurait pu vous arriver de pire, c'est de trouver du céleri ou de la noix de coco dans votre panini jambon-fromage. Heureusement vous n'y trouvez que des tomates donc ça va.
Une demi heure plus tard vous êtes à nouveau sur le chantier où le soleil se sera montré en tout et pour tout environ 5h sur 3 jours (ouah) sachant que quand il n'est pas là, c'est pluie et vent. Merci l'océan !
Finalement vous repartez vers 17h30 (vite vite tirons-nous d'ici) direction l'aéroport, chocolat chaud, embarquement, bouquin, atterrissage, taxi, appartement, ordinateur, internet, SFR, "commander une nouvelle carte SIM", " SERVICE MOMENTANEMENT INDISPONIBLE".
Allez vous couchez, ça ira mieux demain...
Conclusion : Capbreton, avec ou sans chantier, n'y allez pas, il fait un temps de merde. Enfin si vous y mettez les pieds, demandez la chambre 10 de l'hôtel La Pergola, "c'est celle où y'a une baignoire" m'a dit Xavier qui lui va sur le chantier toutes les semaines (bravo). Partez aussi avec quelqu'un qui vous dira 5 fois par jour "Si tu veux passez un coup de fil à Mathieu t'hésites pas hein, tu prends mon téléphone". Et puis pensez à noter sur un répertoire les numéros de téléphone qui sont dans votre portable. Comme ça, quand vous l'aurez oublié dans un taxi, et que vous retrouverez ce répertoire chez vous dans votre bureau d'adolescent(e) quelques jours après, comme moi, vous serez bien content(e).

vendredi 2 avril 2010

Votre ticket siou plaît

En tant que monopèdes fidèles lecteurs de ce blog des plus recommandables, vous n'êtes pas sans savoir que ma vie est un combat de chaque instant car en plus de faire de l'urticaire et de vivre en colocation avec mon homme et Mickaël "Je monte une cloison à 23h et je joue de la contrebasse amplifiée et alors ?", je suis gauchère.

Réaction n°1 : "Ah bon ?"
Réaction n°2 : "Ma pauvre tu dois pas avoir une belle écriture..."
Pour la majorité de la gent droitière, le constat s'arrête là.
Pour la majorité de la gent gauchère, le constat est énervant. D'une part, parce que ce n'est pas forcément vrai (mon ami Hercule Poirot / Bradd a une très jolie écriture), d'autre part, parce que dans la vie quotidienne, en tant que gaucher/ère, vous en bavez. Mais en silence. Parce que depuis votre enfance vous avez "fait avec". Mais ça, peu de gens le remarquent.

Conclusion : amis monopèdes droitiers, c'est le moment de vous dire "Ah ouais tiens punaise c'est vrai ça !" et de créer une réaction n°3 : "Ben au moins tu sais t'adapter à tout, c'est pas rien !".

Et pour commencer, un petit tour dans le métro parisien :

Le truc du "je valide mon ticket dans la borne qui est à ma gauche au lieu de le faire dans celle qui est à ma droite", c'est assez pénible. Parce que du coup, il faut changer de file rapidos avant que le tourniquet ne veuille plus tourner (c'est du vécu).

Une petite explication du libellé de la série : "la sinistre rubrique", car en latin sinister, qui a donné sinistre, signifie "gauche, qui est du côté gauche". C'est pour cela que la main gauche s'appelle aussi "la sénestre". Alors que dextra, "main droite", a donné... vous imaginez facilement quoi !