Après
le
film expérimental pré-Palme d'Or et son choc Brad Pitt / paléolitique
auquel on ne s'attendait pas non plus.
Après
le film culte de 3h40 et son entracte auquel on ne s'attendait toujours pas.
Le
trader-golfeur et l'archi-yogi récidivent avec "le film véloce et ses
coups dans la gueule auxquels on ne s'attendait pas".
Mardi
soir, nous avons eu la même idée que pas mal de parigots, nous sommes allés au
Max Linder. Là, comme d'habitude - car désormais nous pouvons parler d'habitude
- nous avons réussi à choper les meilleures places, celles de la mezzanine.
Nous avons ouvert grand nos mirettes et nos esgourdes.
Et
pendant 1h40, nous avons été scotchés. Par la première scène, déjà, qui dit
tellement avec si peu. Les acteurs, beaux, mais vraiment, un beau mec et une
belle femme, et justes. L'histoire. La musique - et le son. La photo. Scotchés
aussi par la violence, quand elle est présente, juste à côté de douceur, de
pudeur et de retenue. Des os qui pètent, de la cervelle aux murs, des tronches
défoncées, des rasoirs tranchants, des couteaux aiguisés, du passage à tabac,
un mélange de Tarantino et de Cronenberg.
Mardi
soir, juste après, Jonathan m'a dit que ça faisait longtemps qu'il n'était pas
sorti aussi emballé du cinéma.
Mardi
soir, Ryan Gosling m'a fait rêver. Comme Andy Garcia dans Les Incorruptibles, Clive
Owen dans Inside Man,
Kevin Spacey dans Usual
Suspects. J'aurais voulu être dans la voiture, comme j'ai toujours
envie d'être dans le hall de gare pour voir le berceau dévaller les marches,
dans la banque pour voir les otages et les braqueurs changer de place, dans le
commissariat pour suivre l'interrogatoire et avoir encore une fois la
révélation de l'identité de Monsieur Kobayashi.
Allez-y
aussi, voir Drive,
de Nicolas Winding Refn. Prix de la mise en scène à Cannes. Au bout de 4
minutes, croyez-nous, vous aurez compris pourquoi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire