Bien vous en a pris.
Mardi : départ de chez vous à 5h45. Un taxi passe vous prendre en bas de votre immeuble. Et lorsque qu'il vous fait répéter environ 5 fois le nom de la rue où vous attend votre collègue Xavier, vous vous dîtes déjà que ça commence mal. Réflexion que vous vous faites aussi quand il vous demande où il faut tourner. Finalement vous retrouvez votre collègue à 6h, rejoignez Orly sans encombres, descendez du taxi, faites 10 pas dans le hall de l'aéroport et vous apercevez que OH NON MAIS QUELLE GOURDASSE votre téléphone, lui, n'est pas descendu du taco. Réflexe 1 : votre collègue compose votre numéro. Réflexe 2 : vous sortez en courant. Mais votre téléphone est sur vibreur et le taxi est parti. Ergo : adieu téléphone. D'où le "François, c'est une journée de merde qui commence" lorsque vous retrouvez votre patron dans la file d'attente du contrôle de sécurité.
Une fois sur place au bord de l'océan, vous vous apercevez que c'est la tempête, ce que vous aviez déjà remarqué au moment de l'atterrissage, quand vous avez failli être réveillé(e) par une turbulence qui a manqué de faire se rapprocher très étroitement votre tempe gauche et le hublot.
Une réunion de chantier et une carte SIM bloquée plus loin (merci Papa), vous passez l'après-midi sur le site dans des conditions que vous n'hésiterez pas à qualifier de dantesques même si vous n'avez jamais lu L'enfer, dans la pluie, le vent, avec vos lunettes et sans K-way. Et ça, c'est moche.
Aussi appréciez-vous bien l'après-chantier loin du maître d'ouvrage, autour d'une bière. Enfin vous, vous prenez une vraie boisson d'homme, pas comme votre collègue, le menuisier portugais et le plombier. Vous prenez un thé (sans sucre).
Et le soir ? Dîner avec les mêmes, dans l'hôtel où vous avez posé vos quartiers. Un hôtel-restaurant un peu désuet, avec pour clients que des ouvriers qui bossent dans le coin (vous vous sentez un peu seule), un dîner avec vin à volonté, fromage ou dessert qui se transforme en fromage et dessert si c'est demandé gentiment, animation chorale ou tarot de temps en temps, le patron qui s'appelle Michel, la vieille serveuse à moitié sourde, boîteuse et habillée comme un sac, bref, vous vous croyez dans une pension de famille digne de Zola et ça c'est trop chouette.
Sauf que vous avez la chambre 13, toute seule au bout du couloir, un peu comme dans Shining, la moquette kitsch en moins.
Enfin le dîner est bon et le menuisier bavard :
" Amélie, c'est français ?
- Oui pourquoi ? Ca veut dire quelque chose en portugais ?
- Non.
- Ah.
- Mais ma femme s'appelle aussi Amélie. "
Vous avez donc le même prénom que la femme du menuisier, qui pourrait être votre père et ne manque pas de vous resservir un coup de rouge quand votre ballon lui semble un peu trop vide.
Finalement vous allez vous coucher en rappelant à votre collègue sa proposition de se substituer à votre téléphone qui ne sera pas là pour vous réveiller de sa petite sonnerie douce et mélodieuse (?) :
" Alors demain matin tu peux venir frapper à ma porte ou je demande au patron de le faire ?
- Nan nan t'inquiète pas je le ferai.
- Vers quelle heure ? 7h20 ?
- OK on fait ça... Vers 7h20 je viens te frapper.
- Hum nan tu viens frapper à ma porte.
- Oui enfin voilà. "
Mercredi : à 7h20 quand votre porte résonne vous êtes déjà habillée et avez enfilé 3 épaisseurs de vêtements pour affronter le temps tout pourri qui s'annonce, vous avez donc des rayures dans tous les sens, et ça, c'est moche aussi mais on s'en fout. Parce qu'au moins, vous n'avez pas trop froid pour visiter les PRESQUE 150 LOGEMENTS rénovés pour lesquels vous devez noter ce qui est à reprendre, les traces de peinture, les poignées qui ne marchent pas, les portes qui frottent, les butées qui manquent, BREF ça fait peur mais une fois que vous vous y attelez vous vous rendez compte que la journée passe à une vitesse dingue, aussi dingue que vos fringues jurent.
4 zones à voir, 1/2 journée par zone, vous avez 2 jours : au moins vous n'avez pas le temps de vous demander quoi faire. Et après le chantier ? Re-buvage de coup mais cette fois-ci en mettant vos notes au propre, et re-boisson d'homme qui fait s'interroger Xavier :
" T'as pris quoi ?
- Un cocktail mangue-banane-orange-grenadine.
- Y'a pas d'alcool ?
- Nan. "
Ben nan ! Parce que vous savez que le soir, re-dîner avec le menuisier et re-vin à volonté donc faut pas déconner quand même.
Parce qu'en plus, là, y'a son fils et 2 ouvriers alors ça rigole pas : " On prend un digestif ? Vous demandez la carte, parce qu'en France je ne sais pas ce qu'on prend ".
Jeudi : Rebelote habillée avant que votre porte ne soit molestée, rebelote 3 épaisseurs, rebelote le chantier, et là : vos chaussures, en fait, elles ne sont plus trop trop étanches. Et ça c'est re-re-moche parce qu'avec toute la marche que vous faite en montant, en descendant, dans le sable, la terre, sur le bitume, ça vous aurait fait bien plaisir de garder les pieds au sec.
C'est le dernier jour donc le midi c'est panini acheté en face de l'océan. Alors ça a l'air de ne pas trop mal commencer, mais quand vous sortez de la boutique vide, que vous vous retrouvez dans la rue vide et que la pluie commence à tomber, vous sentez le désespoir gagner votre compagnon d'infortune :
" Purée c'est glauque ce panini, je suis désolé on aurait pas dû venir là.
- Ben c'est pas grave !
- Bon on mange où ? Dehors fait trop mauvais là.
- Si tu veux j'ai repéré 2 logements chauffés dans la zone 2 (vous ressemblez à un agent secret sous couverture).
- Purée c'est glauque aussi ça.
- Ouais je sais.
- Bon.
- Hum.
- On mange dans la voiture ?
- Ben ouais. "
Là vous n'êtes pas loin d'avoir touché le fond, le seul truc qui aurait pu vous arriver de pire, c'est de trouver du céleri ou de la noix de coco dans votre panini jambon-fromage. Heureusement vous n'y trouvez que des tomates donc ça va.
Une demi heure plus tard vous êtes à nouveau sur le chantier où le soleil se sera montré en tout et pour tout environ 5h sur 3 jours (ouah) sachant que quand il n'est pas là, c'est pluie et vent. Merci l'océan !
Finalement vous repartez vers 17h30 (vite vite tirons-nous d'ici) direction l'aéroport, chocolat chaud, embarquement, bouquin, atterrissage, taxi, appartement, ordinateur, internet, SFR, "commander une nouvelle carte SIM", " SERVICE MOMENTANEMENT INDISPONIBLE".
Allez vous couchez, ça ira mieux demain...
Conclusion : Capbreton, avec ou sans chantier, n'y allez pas, il fait un temps de merde. Enfin si vous y mettez les pieds, demandez la chambre 10 de l'hôtel La Pergola, "c'est celle où y'a une baignoire" m'a dit Xavier qui lui va sur le chantier toutes les semaines (bravo). Partez aussi avec quelqu'un qui vous dira 5 fois par jour "Si tu veux passez un coup de fil à Mathieu t'hésites pas hein, tu prends mon téléphone". Et puis pensez à noter sur un répertoire les numéros de téléphone qui sont dans votre portable. Comme ça, quand vous l'aurez oublié dans un taxi, et que vous retrouverez ce répertoire chez vous dans votre bureau d'adolescent(e) quelques jours après, comme moi, vous serez bien content(e).
go home
RépondreSupprimerPauvre "clounasse" que venait tu faire de ton beau Paris,ou il y a autant d'araignées que dans un chantier "OH NON MAIS QUELLE GOURDASSE" le mot est dit elle a mis le zoom au maxi pour faire croire au monstres,elle etait moins Bete que toi elle l'araignée elle etait au chaud au mois d'avril Au VVF (cf photo de ta tronche).De plus tu est pas contente d'avoir eu Fromage et dessert servie même par une serveuse qui n'est pas la serveuse. mais la femme de Chambre. Alors qu'a paris pour le même prix t'aurais juste l'entrée mal servie par un grouillot impolis,sortie d'une cuisine sale et "degeu" la ce ne sont pas les araignées mais les rats qui grouillent , donc continue a bouffer tes salades sortie d'usine (cf le film l'aile ou la cuisse) ta bouffe sous capote anglaise ne viens pas polluer notre air avec ton portable.De plus tu viens ici de ton "Paname" nous faire chier avec tes immeuble pourris . (CF cela est bien de toi) en faisant travailler des maçons, et des menuisiers portugais bizzare que tu ne nous ai pas mis des bougnoule dans ta petite histoire que l'on ne t'ai pas oblige a bouffer la gamelle avec eux dans un coin de chantier dans leur baraques (pour qu'ils dépensent moins sur place), ta mis ton Q au moins dans une chambre pour trois jours bouffe dans une cantine pas si mauvaise que cela avec des gens simples , il faut dire que tu devais avoir plus que le Q serre pour que le menuisier remplisse ton verre , un sourire lui aurai peut être fait plaisir, ce n'est pas parce-que tu est sortie de ta banlieue pourrie, pour travailler a Paname, que tu doit te croire sortie de l'avenue "fauché" ENTRE L'ETOILE et la porte Maillot.
RépondreSupprimerquand on passe 3 jour dans une région on ne ce permet pas de juger ni l'hôtel La Pergola, "c'est celle où y'a une baignoire" m'a dit Xavier. lorsque on a la chambre 13 au bout du couloir, ce n'est de la faute de personne si ton patron te loge dans un Hotel de moyenne catégorie (avec un prix)ou la bouffe n'est pas si mauvaise (j'y suis de temps en temps)et a la place de partir grillet un panini sur la plage servie par un parigot qui est venu nous polluer avec sa mal Bouffe , il y a de tres bon resto dans la région (comme canine tu peu aller chez "Couxxxx" au relai xxxx mais c'est un peu plus cher "la Mitre" y avait sa cantine se qui nous a fait fuir, cela vaut bien la "Tour D'argent"et pour meme ton standing perso, ici nous n'avons meme pas besoin d'un Fochon pour avoir un semblant de bouffe normale S.V.P ne vien plus nous polluer , les araignée sans porterons mieux continueront a bouffer dans nos cantines ,les moucherons et nous le fois gras , la civelle, le saumon de la mer, le bar, la sole etc ... si tu etait sortie de ton trous autre qu'en voyage organise t'aurais peut être contente de na pas avoir de telephone de bouffer un "calandos" avec une chopine de Don Perignon dans le desert si t'a besoin je peu te donner l'adresse et de prendre un bain a 25 deg alors que dans la nuit tu t'est "pelle les Meules" comme l'on dit ici ... le Pays ou il y a Trois jours de Mauvais temps (Sic)