Ils l'ont dit et ils ont eu raison

"C'est le sort des plus beaux rêves de se transformer tout d'un coup en cauchemars."
Italo Calvino, l'homme onirique.

Déclaration d'amour ou déclaration de guerre ?

Prenez votre courage à deux mains : gressieramelie@gmail.com

Un p'tit four pour démarrer : le propos qui tombe à pic

Ahlala :

« Mais... Il est pas mort Pierre Palmade ?
- Ben... Non !
- Mais t'es sûre ?
- Ben oui enfin ! »

Merci Mathieu.


mardi 4 novembre 2008

"This man and I have some unfinished business" - Moi aussi j'peux avoir un unfinished business avec James Bond ?

Amis monopèdes, soyez imaginatifs, représentez-vous une balance. Pas un pèse-personne qui vous fait cauchemarder. Non. Une balance avec deux plateaux, type balance de la Justice, mais vous n’êtes pas obligés de vous bander les yeux sinon vous n’arriverez plus à lire ce formidable texte qui va égayer votre journée et vous permettre de briller dans les dîners mondains qui n’attendent que vous.
La balance. Vous y êtes ? Ockie dockie.
Alors imaginez dans un plateau des critiques peu élogieuses, une passion toute relative pour l’agent des Services Secrets de sa Majesté, et un ami qui vous dit : « ouais bof… c’est un James Bond avec ses phases improbables quoi…. ». Dans l’autre plateau, Daniel Craig, Mathieu Amalric, et une amie qui vous dit : « ben ouais mais ton pote c’est un garçon, il y va pour les cascades… nous on est des filles on y va pour les fesses de James ».
Comment hésiter après de tels arguments ? On se le demande ! Et on va dare-dare au cinoche.

D’accord, le scénario est un peu comme des bulles de champagne dans une coupe : léger. D’accord, la James Bond girl est un peu comme un bon agent double : vite oubliée. D’accord, les scènes d’action s’enchaînent un peu comme les muffins à la table royale de Babeth II : rapidement.
Certes. M’enfin quand même. Le déplacement vaut le coup.
"James, move your ass" : le même conseil, tiré du film. Pas très classe...
Pour le générique du début, très réussi, tout en sable, en Jack White, en ombres, en silhouettes.
Pour voir écrit en grand Daniel Craig as Ian Fleming’s James Bond, et se dire qu’aller voir le dernier 007, c’est un peu perpétuer une tradition de cinéma, faire quelque chose que les gens font depuis 1963.
Pour ses beaux yeux.
Pour en prendre plein la vue pendant 1h45 (surtout si vous allez exprès au balcon du Max Linder Panorama) et se rappeler que finalement, le cinéma, c’est aussi fait pour ça.
Pour une scène démente dans des échafaudages.
Because of the British accent, so chic.
Parce qu’un homme en costume est un homme qui a la classe.
Parce que Daniel Craig et Mathieu Amalric en smoking, mesdames et mesdemoiselles, c’est un duo qui ne se refuse pas.
Parce qu’Olga Kurylenko a de jolies jambes, messieurs, et est cap de traverser le désert pieds nus. Et ça doit pas être fastoche. Personnellement j’ai testé chez moi l’allée de cailloux, verdict : je ne suis pas apte à être une James Bond girl. Pourtant j’ai déjà changé une roue de bagnole en robe de soirée ! La vie est injuste… Mais je m’égare.
Parce qu’un français joue « le méchant de James Bond », ce fameux méchant qui a son expression pour le qualifier, comme s’il était universel, LE méchant dans toute sa méchanceté. Et pourtant il a tellement de charme, celui-là, qu’on l’accompagnerait volontiers assister à une représentation de La Tosca en Autriche.
Pour le générique de fin, la musique mythique.
Pour les fesses de James ? Allez, pour les fesses de James. Mais pour les cascades, aussi.

Alors faut-il aller voir Quantum of Solace ? Faut-il prendre le risque d’une déception pour les fesses beaux yeux de James Bond ? Où va le monde ? Qu’adviendra-t-il des castors de nos régions quand le niveau des océans aura grimpé de 48 mm ?
Pour les deux dernières questions, j’ai envie de vous dire : on s’en fout, c’est pas le propos.
Pour les deux premières, j’ai envie de vous dire : si vous aussi amis monopèdes vous avez une balance à films, voilà qui devrait la faire pencher d’un côté ou de l’autre.

1 commentaire:

  1. Et pis même que les scènes du soit-disant désert Bolivien, elles sont tournées au Chili, dans l'Atacama. Et qu'on dise que le désert du côté chilien ressemble à s'y méprendre au désert côté bolivien, eh bien ça plait pas du tout aux chiliens...

    On est pas chauvins mais bon...

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