Ils l'ont dit et ils ont eu raison

"C'est le sort des plus beaux rêves de se transformer tout d'un coup en cauchemars."
Italo Calvino, l'homme onirique.

Déclaration d'amour ou déclaration de guerre ?

Prenez votre courage à deux mains : gressieramelie@gmail.com

Un p'tit four pour démarrer : le propos qui tombe à pic

Ahlala :

« Mais... Il est pas mort Pierre Palmade ?
- Ben... Non !
- Mais t'es sûre ?
- Ben oui enfin ! »

Merci Mathieu.


samedi 13 septembre 2008

Qu’auriez-vous vu, entendu et dit si vous aviez été à ma place le 10 septembre ?

Je vous arrête TOUT DE SUITE, la réponse n’est pas « Amélie sous la douche » ou « Amélie mange du chocolat ». Un peu de sérieux tout de même.

Au réveil, des yeux clairs, un visage familier dont vous auriez d’abord senti les lèvres avant de voir la peau.
- Bonjour… il est 6h53…
- Merci…
La classe dès le matin, c’est d’arriver à dire « merci » à la personne qui vous réveille à 6h53
Au petit-déjeuner, des yeux foncés, d’abord petits, mais qui se sont ouverts à mesure que la journée passée se racontait et que la tasse de café se vidait (« Pour bien commencer / Ma petite journée / Et me réveiller / Moi j’ai pris un café… »).
- Je te laisse finir ta page !
- … Merci, c’est bon. Je te suis, tu connais mieux le quartier que moi. Ou comment choisir de s'arrêter dans un café en fonction de son nom, « Les Funambules »
Au cinéma, deux femmes dans la salle. Sur l’écran, des hommes, des adultes, des gamins, italiens. Une langue que vous ne comprenez pas, du béton, une piscine gonflable, un scooter, des coursives. La mer. Du sang. Une strip-teaseuse. Des armes.
- Vous avez votre billet mademoiselle ?
- Euh… Damned que vos poches sont profondes !! Sourire un peu gêné quand même car vous non plus vous n'aimez pas passer pour un jeune délinquant qui ne paie pas sa place Oui… Voilà !
Dans le métro, des gens, des pantalons, des jupes, des robes, des shorts. Des chaussures. Toutes tristes. Heureusement, les vôtres sont jaunes.
- Prenez ma place monsieur.
- Oh je descends dans deux stations.
- Moi aussi. Mais c’est pas grave. Comme Bruce Willis, vous auriez sauvé le monde avec style et panache, les cheveux en plus
Dans le couloir en arrivant à la maison, ma sœur dans des vêtements d’été, légers.
- Tu veux un thé ? Ou un café ?
- Hum… Rapide retour à la discussion du petit-déjeuner, réponse avec un sourire qu’elle a peut-être entendu Plutôt un thé…
Sur la terrasse, au soleil, la chienne se laissant peigner docilement. Elle a des oreilles de velours.
- Eh oh ! T’en profite pas pour me lécher les bras !
- Humpf. Onomatopée hyper-réaliste qui vous plonge de suite dans la situation, à tel point que vous pensez avoir Zola au bout de la souris, alors que non, ce n’est que moi, voyons ! Vous me flattez, arrêtez… je vais rougir
Et finalement mon père, regardant son courrier avec force intérêt : de la publicité.
- Tiens ! Mercedes qui m’écrit ! Mais non voyons, pas la voisine… Vous croyez qu’on va acheter une Mercedes les filles ?
- Ah ? C’est à nous de décider ? Finalement c’était une blague. J’avais oublié que mon père n’est pas un homme comme les autres puisqu’il plaisante avec les grosses bagnoles

Et vous, le 10 septembre dernier, vous avez vu qui ? Vous avez entendu quoi ? La prochaine fois que vous prenez le métro, êtes bloqués dans les bouchons, marchez dans la rue ou simplement passez le pas de votre porte, pensez-y. On devrait être attentifs plus souvent. On raterait moins de jolies choses.

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